Test PsVita – Gravity Rush, un synonyme de liberté ?
Il est compliqué de faire le test d’un jeu dont le concept repose sur la faculté de voler. Après tout, ce pouvoir est devenu tellement « banal ». Dès les premières minutes du jeu, Kat rencontre un chat qui va lui permettre de graviter ou s’envoler. Pas les deux bras en avant comme Sangoku, non. Le style de Kat, donc le nôtre, c’est d’abord de tâtonner avec maladresse, aller dans la mauvaise direction et puis finalement prendre son envol, parfois à des vitesses vertigineuses. Au passage, elle devient un peu invulnérable, oui car se prendre un mur à Mac 5 a des conséquences mais pas pour Kat!
Ce pouvoir lui vient donc de Poussière (« Dusty » en Version Original), un chat des plus étranges. Malheureusement, étant loin d’être infinie, quand la jauge de gravité s’épuise,la chute libre jusqu’à ce qu’elle se recharge, sauvant Kat d’une mort certaine. Hexa Ville, cette cité volante où elle se réveille, est menacée par une tempête gravitationnelle. Les « Nevi », de mystérieuses créatures noires avec des teintes rouges, vont commencer à semer la zizanie en mettant en péril ces habitants. Mais à mesure que la jolie jeune fille va prendre ses aises dans une « chambre » au fond des égouts humides de la cité, la féline héroïne va enchaîner les coups de pied gravitationnel et les bonnes actions pour devenir une légende aux yeux de la population.
Jeu d’action aventure semi-ouvert, il faudra augmenter vos aptitudes, que ce soit les coups de pied au sol, la vie, le pouvoir d’attraction ou encore le pouvoir gravitationnel, tout cela grâce au cristaux plus ou moins riches que vous rencontrerez dans la ville. Transporter plusieurs d’objets à la fois deviendra un élément clef de certaines épreuves, tout comme l’esquive (un simple glissement du doigts sur l’écran tactile avant) ou la possibilité de faire des glissades (en appuyant des deux pouces sur l’écran et en orientant la console dans le sens des virages, asse difficile à prendre en main). Il vous faudra par la suite rechercher des bouches d’égouts qui serviront de téléporter entre les décors, ceci étant parfaitement mis en place pour une immersion total dans cette univers onirique.
La vingtaine de chapitres se traverse avec motivation et émerveillement, toujours avec l’envie de voler encore un peu plus vers de nouvelles aventures. Vous aurez si l’envie de rester en apesanteur vous intéresse la possibilité de terminer une flopée de défis, avec chaque fois une particularité : vaincre un maximum d’ennemis dans un temps limité, surfer comme s’il s’agissait d’un jeu de course, transporter des caisses ou même partir avec une jauge de gravité vide. Une aventure dés plus jouissive. Toute fois, Gravity Rush c’est une douzaine d’heures de jeu, sans perturbation ni turbulence.
Comme tout jeu du genre, on pourra lui reprocher des détails comme les caméras trop mal calibré en particulier quand un boss ose vous envoyer dans un coin sombre (pauvre Kat). Mais quel jeu ne souffre pas d’ennuyeux détail de ce style ? L’action, l’aventure, les dialogues, tout est tellement plus important que les si maigres causes de frustration dans ce Gravity Rush. Par exemple, quand on achève un boss après avoir kické ses points faibles tout de rouge luisants, l’écran signale au moyen d’une patte de chat que Kat peut porter l’assaut final, symbolisé par une transformation japanime dans les règles de l’art. Un grand final que mérite le combat. C’est là, le génie de Gravity Rush. Il touche très profondément à ce qui nous fait plaisir.
Gravity Rush arrive à rendre cohérent dans un même univers de nombreux styles et influences. L’épilogue, extraordinairement intense, peut se lire comme un message humaniste steampunk que n’aurait pas renié Katsuhiro Otomo et son Akira. Il aura même l’idée de rendre hommage à ses pairs, en intégrant à traverser un chapitre entier du nom de « La cité des enfants paumés« . Avec une attention particulière au détail, on reconnaîtra des mots de français, devenus en changeant l’ordre des mots et la logique des phrases, une espèce de mélange ésotérique. Il faut bien se rendre à l’évidence, Gravity Rush est un jeu cultivé mais jamais prétentieux. Cette véritable élégance qu’on croyait disparue reprend forme, tels les superbes immeubles évanescents d’Hexa Ville. Grisant, jusqu’à l’ivresse.
Ce que l’on aime :
- Les planches style B.D. (Comics) sublime
- la D.A. extraordinaire
- Les musiques
- Les séquences fantasmagoriques
- Voler
- Le contenue (missions,défis,costume à collectionner…)
Ce que l’on aime moins :
- La caméra gyrosensor
- La caméra pendant les boss
- Des temps de chargement