[Test PC] Sid Meier’s Civilization : Beyond Earth vers l’infini et au delà !
Civilization : Beyond Earth est un jeu de stratégie en tour par tour de type 4X développé par Firaxis et édité par 2K Games. Civilization ; Beyond Earth ( Civ BE ) se démarque des anciens épisodes de la saga par son univers futuriste science-fiction, là où ses prédécesseurs se voulaient plutôt des jeux historiques. Vous pourrez incarner l’une des 8 factions totalement innovantes pour partir à la découverte et à la conquête d’une nouvelle planète.
Plus de 20 ans nous séparent déjà du premier Civilization et une nouvelle fois le joyau de Sid Meier et Firaxis se tourne vers les étoiles. La Terre n’abrite plus que les ombres embrumées des merveilles qui ont jadis fait son charme, les diverses civilisations se sont réunies pour former de grandes alliances et se tourner vers d’autres planètes, qui sait ce qu’ils y trouveront et surtout ce qu’il adviendra des colons implantés sur cette nouvelle terre infestée d’aliens hostiles et dangereux.
Vers l’infini et l’au-delà
Oublions l’histoire passée, les grandes civilisations et les merveilles de l’ancien temps, la Terre vieillit et l’avenir est dans les étoiles et c’est le parti que prend ce nouveau Civilization en oubliant les bases historiques des anciens opus. Vous incarnez un des 8 dirigeants des factions qui se partagent la Terre en 2500 ap JC, qui sont des rassemblements des grands courants actuels, union soviétique, Amérique du nord, Europe, Afrique, Asie et qui se lancent dans la conquête d’une nouvelle planète. Une fois votre dirigeant choisi, d’autres choix s’offrent à vous, rappelant les diverses doctrines disponibles dans Civ 4, ces choix vous donneront des bonus et correspondent à la composition de votre vaisseau de colonisation. C’est alors que l’aventure commence vraiment par votre première colonie en terre hostile et inconnue.
On retrouve ainsi les bases de tous les prédécesseurs, les choix de début de partie paraissent intéressant mais se révèlent assez limités surtout vu le peu de factions jouables. On est surtout déçu de ces nouveaux dirigeants manquant cruellement de charisme et relief, là où les animations, dialogues et caractères des dirigeants historiques des anciens Civ étaient si prenants et travaillés.
De Conan à Alien
Une fois arrivé sur cette nouvelle planète on remarque rapidement que nous ne sommes pas les premiers occupants, des extraterrestres peuplent déjà la planète et ils sont décidés à défendre leur territoire. En effet ces extraterrestres se révèlent à la fois très résistants (n’escomptez par les tuer par dizaines avec une seule unité comme vous le faisiez avec les barbares des précédents opus) et très agressifs, de nombreuses zones ne seront pas accessibles avant d’être totalement pacifiées. Ils sont un véritable challenge de début de partie et votre première menace à gérer ou éviter, surtout lorsque vous croisez des vers capables de ravager n’importe quelle unité que vous produirez avant d’atteindre une certaine maturité technologique.
Une modification réellement intéressante du jeu, elle apporte du piquant et de la difficulté au début de partie, limitant l’expansion et l’exploration, mais aussi causant un certain déséquilibre, un nid d’extraterrestres à côté de votre ville vous handicapera grandement.
Atchoum !!!
Fini la bonne vieille Terre avec ses déserts jaunes, ses plaines vertes, ses neiges polaires et ses eaux poissonneuses, sur cette nouvelle exoplanète vous allez devoir réapprendre à identifier le terrain et les ressources. Bien qu’aussi variés que sur notre planète natale, leurs bonus sont ici exclusivement utiles à la production et n’accordent aucun bonus de santé (le bonheur de Civ BE). Autre ajout en termes de terrain, certaines régions sont envahies de miasmes, sorte de sécrétion biologique extraterrestre qui endommagera vos unités tout en soignant les autochtones, une difficulté qui rajoute du piment en termes de colonisation et d’exploration,
Qui dit futur, dit nouvelles technologies, Civ BE se renouvelle et rompt avec la tradition de l’arbre linéaire pour nous offrir une arborescence étoilée. Difficile à appréhender lors des premières parties, à la fois déroutant et innovant, ce nouvel arbre de technologie est doté d’un système de recherche qui permet de simplifier les choix. En plus d’être utile à l’évolution de la partie, la découverte et l’exploitation de nouvelles ressources, l’arbre de technologie permet d’évoluer dans ce qui est l’un des ajouts majeurs de cet opus : les affinités. En effet vous serez vite confronter à un choix crucial, qui déterminera les bâtiments et les améliorations d’unités auxquels vous aurez accès. Les affinités sont au nombre de 3
- Harmonie : vivre en symbiose avec cette nouvelle terre et ses habitants
- Suprématie : se servir de la technologie pour s’abroger des limites de l’espèce humaine
- Pureté : continuer à se développer votre colonie comme vous le feriez sur Terre.
La progression dans telle ou telle affinité vous permet à chaque pallier d’améliorer vos unités, avec des bonus propres à l’affinité choisie. Chaque affinité possède aussi une victoire plus ou moins associé, même si le système ressemble beaucoup à celui des idéologies de Civ V, tout en offrant une plus grande flexibilité et bien plus de profondeur.
Le principal ajout ce cet opus spatial de Civilization est le système de quêtes qui nous accompagne, nous guide, nous aide et nous oriente tout au long du jeu. Peu nombreuses et assez dirigistes au début, elles offrent par la suite de réels choix de développement notamment en contribuant au système d’affinité. La plupart des quêtes concernent les bâtiments et vous permettent de les améliorer de différentes manières permettant une personnalisation encore plus poussée de votre faction.
Les affinités et les quêtes compensent largement en termes de choix et d’identification les lacunes des différents dirigeants, en plus d’apporter un réel dynamisme et une réflexion.
O tempora, O mores !
Ce nouvel opus nous apporte beaucoup de nouveautés et de modifications mais malgré tout de nombreux éléments solides sont réutilisés ou même réintroduits pour le plus grand bonheur du joueur.
Le système diplomatique est bien simplifié, les technologies du futur aidant, vous n’aurez plus à découvrir les autres factions pour dialoguer avec elles, dès leur atterrissage sur la planète il sera possible d’interagir avec eux de manière à monter des alliances ou à déclarer la guerre.
Les doctrines sont un élément primordial du jeu depuis les premiers opus, ici même si leur nombre diminue drastiquement pour se limiter à 4 valeurs, puissance, prospérité, savoir et industrie, elles sont étoffées en nombre de doctrines disponibles par catégories. L’addition de bonus supplémentaires et de paliers motive l’investissement et la focalisation dans une branche.
On apprécie le retour des routes commerciales qui deviennent très rapidement indispensables car elles représenteront votre première source de revenu d’énergie et de science. La gestion de ces dernières devient cependant rapidement redondante et rébarbatif lorsque vous avez tout votre empire à gérer.
On retrouve aussi les Cité-États, grand ajout de Civ V, qui sont réutilisées et remaniées pour donner des stations de colonisations qui vous offrent différents bonus lorsque vous reliez une route commerciale avec ces dernières.
Le grand retour de l’espionnage est à saluer, bien plus intéressant et complet que dans Civ V, il rappelle le système de Civ IV. Une fois le centre de renseignement construit vous aurez accès à 3 espions ( et plus par la suite ) suivant un plan de développement global apportant de léger bonus à votre empire, et pouvant être envoyé de manière active dans vos villes pour contrer les espions adverses ou dans les villes adverses pour accomplir différentes missions allant de l’établissement d’un réseau espion jusqu’au vol de doctrine. L’espionnage retrouve ainsi son intérêt et saura-vous apporter des bonus non négligeable si vous investissez dans cette voie.
To the victory !
Fini les conditions de victoire aseptisées, avec l’introduction de système de quête comme support, les conditions de victoire changent totalement. Chaque victoire est associée à une quête vous orientant dans les recherches, bâtiments et unités à produire. Les anciennes victoires sont remplacées par 4 nouvelles :
- Contact : la vérité est ailleurs, entrée en contact avec des formes de vies extraterrestres intelligentes en captant leur signal.
- Emancipation : un portail vers la Terre vous permettra d’envahir cet ancien monde et obtenir votre indépendance.
- Transcendance : la spiritualité sera votre voie vers la victoire, développé votre esprit et faites éclore la fleur spirituelle qui vous révélera les secrets de cette planète.
- Domination : comme dans les anciens opus, capturer les capitales de vos adversaires pour montrer votre domination militaire.
- Terre Promise : Offrez aux terriens une nouvelle planète où ils pourront tout recommencer
Les nouvelles conditions de victoire sont bien plus prenantes et aucune d’entre elles n’est passive, vous devrez vraiment vous impliquez dans la partie pour espérer vaincre. Il souffre des tares de ses aînés, c’est à dire un contenu assez pauvre à sa sortie, un début de partie très lent et IA quelques peu buggué, ne doutons pas que ces défauts seront comme d’habitude corrigés par des extensions qui feront de cet opus sûrement le meilleur de la série, s’inspirant des anciens mais nous propulsant dans le futur. 2K et Firaxis peuvent être fier de leur nouveau bébé, il saura rapidement supplanter ses aînés, à la fois bien complet et simple, prenant et agréable, une véritable réussite.
[amazon asin=B00JRWSMSO&template=iframe image]