[Dossier] Civilization, une Utopie de Sid Meier
A quelques heures de la sortie de Civilization : Beyond Earth ( sortie PC le 24 oct. 2014 ) revenons sur l’épopée Civilization qui cultive et nourrit l’empereur et le conquérant qui sommeille en nous depuis près de 25 ans.
Sid Meier C’est qui ?
Il est des personnes qui marquent l’univers du jeu vidéo par leurs idées et leurs jeux : Sid Meier a une place de choix parmi ceux-ci. En 1982, il fonde MicroProse avec Bill Stealey et se pose rapidement comme le leader des simulations aériennes, automobiles et les jeux de stratégie. En 1990 et 1991 sortent Railroad Tycoon, qu’il a crée pour ses enfants et Civilization, les 2 jeux de stratégie les plus vendus de l’époque. Il quitte MicroProse pour fonder Firaxis en 1996 avec Jeff Briggs. Ses talents de programmeur et designer sont mondialement reconnus et la réussite commerciale de presque tous ses jeux lui vaut d’être considérer comme l’un des meilleurs concepteurs de jeux vidéos du monde.
Un 4X quoi que c’est ? Qu’est ce que t’esse ?
Le terme » 4X » trouve son origine dans un jeu de mot faisant allusion à la classification pornographique XXX. Tom Hughes l’employa le premier lors de la rédaction du guide stratégique de Master of Orion en 1993.
Les quatre X désignent des abréviations pour eXplore, eXpand, eXploit, eXterminate ( exploration, expansion, exploitation et extermination ) qui sont les phases majeures du système de jeu.
- Exploration : découvrir de nouveaux territoires et environnements inconnus au départ du jeu.
- Expansion : établir de nouvelles colonies et étendre son influence sur les colonies existantes.
- Exploitation : récolter les ressources disponibles et optimiser leur utilisation.
- Extermination : attaquer et éliminer ses rivaux par la force militaire, diplomatique ou d’autres moyens.
Ces phases ne sont pas limitées dans le temps au cours d’une partie et souvent d’une importance propre au jeu lui-même.
Cette définition du 4X pouvant plus ou moins s’appliquer à l’ensemble des jeux de stratégies, on peaufinera celle-ci en ajoutant certains critères secondaires comme la grande taille de la carte, l’ajout d’un arbre de technologie complexe, l’usage de la diplomatie ou bien la nature plutôt simpliste des combats militaires.
Plusieurs de ses spécificités permettent aux 4X d’avoir un gameplay vraiment particulier et innovant, vous pourrez ainsi gagner une partie sans même livrer combat ou en accomplissant quelque chose d’exceptionnel ( conquête spatiale, merveille, influence culturelle ).
Les jeux 4X sont connus pour leur complexité et leur profondeur, l’aspect graphique étant un élément secondaire comparé au contenu. Ce sont souvent des jeux multicouches où la gestion d’un empire coexiste avec la gestion de villes et d’armées, auxquelles se rajoutent une gestion des ressources et de la recherche ( à travers un arbre de recherche plus ou moins étoffé et complexe ) le tout à travers différents écrans parmi lesquels le joueur devra naviguer. Le micro-management est donc une part importante de ce type de jeu sa complexité étant d’autant plus complexe que la partie avance dans le temps.
Les Origines : Avant Civilization ( 1977-1991 ) Quatuor en X majeur
Avant de parler de Civilization, revenons brièvement sur l’histoire du 4X, catégorie de jeux dont Civilization est le brillant porte étendard.
Grandement inspiré des jeux de sociétés comme Risk et Diplomatie et des jeux vidéos textuels du début des annés 1970.
Historiquement le premier 4X voit le jour sur PDP-10 sous le nom d’Empire, mais c’est surtout des titres comme Andromeda ( 1982 ) considéré comme le premier jeu d’expansion d’empire et Reach of the Stars ( 1983 ) considéré comme le premier jeu à développer les aspects propres de la relation entre croissance, technologie et conquête.
En 1991 sortirent deux jeux 4X ayant pour but la gestion d’un empire à grande échelle, VGA Planets et Spaceward Ho ! qui inspireront la saga des Master of Orion.
Civilization ( 1990 )
C’est fin 1990 que Sid Meier crée la licence et le jeu éponyme Civilization. Il s’inspire des jeux de sociétés comme Risk ou Avalon Hill en ce concerne la diplomatie et l’arbre technologique mais aussi de la célèbre saga Simcity pour la gestion des villes. Il pose les bases de ce qui sera l’un des jeux les plus célèbres des années 90 mais aussi d’une des plus grandes sagas de jeu vidéo.
Civilization pose des bases qui seront reprises dans chacun des opus suivants :
- La partie commence en 4000 avant JC, le joueur possède alors un colon lui permettant de fonder sa première cité, dans les opus suivant il possédera une unité de base comme un guerrier ou un éclaireur. La partie s’achève quand un joueur détruit toutes les civilisations adverses ou construit le vaisseau spatial lui permettant de rejoindre Alpha Centauri ou si aucune de ses conditions n’est atteinte avant une certaine date ( l’an 2000 dans cet opus ) le joueur possédant le plus de points est déclaré vainqueur.
- Différents conseillers nous assistent dans le développement de notre civilisation en nous donnant des indices sur les meilleurs choix diplomatiques, économiques, militaires et scientifiques.
- Différents rapports sont accessibles indiquant les merveilles construites, les plus grandes villes, les scores et d’autres performances ( comme l’argent possédé, le bonheur etc .. )
- La planète où évolue le joueur est personnalisable que ce soit en terme de masse de la terre, de température, d’humidité que d’âge et de nombre de civilisations. La carte de cette planète est divisée en carrés, les diagonales étant considérées comme voisines ( ce fait à une importance stratégique, ainsi chaque case à 8 voisines au lieu de 4 ) et chaque case représente un type de terrain ( arctique, toundra, colline, montagne, désert, prairie, marécage, océan, forêt, jungle ) fournissant un variable de ressources naturelles ( matériaux de construction, nourriture, revenus commerciaux ), en outre certains cases peuvent fournir des ressources spéciales procurant des bonus qui s’ajoutent aux ressources naturelles ( charbon, poisson, gibier etc …. )
- Les zones non colonisées abritent des barbares, hostiles à toutes civilisations et apparaissant aléatoirement, ils évoluent au fur et à mesure des âges et attaquent toutes les unités à portée.
Civilization II ( 1996 )
Après le succès du Civilization de Sid Meier, le studio MicroProse prit le pari sous la houlette de Brian Reynolds de développé un second opus appelé Civ II ou Civ 2 sans l’aide de Sid Meier lui-même. La première version sort le 29 février 1996 en anglais uniquement, d’autres langues viendront plus tard ainsi que d’autres versions sur différentes plateformes notamment sur Playstation et Mac.
Les ajouts sont assez mineurs comparés à Civ I :
- les unités possèdent des points de vies et une puissance de feu rendant les combats plus ‘ réalistes ‘ ( vous ne verrez plus votre char d’assaut tué par un guerrier de l’âge de pierre )
- l’ajout d’un mode automatique sur les ouvriers permet de simplifier et alléger la gestion des aménagements.
- Nombre de civilisations, technologies et ressources naturelles accru.
L’interface est retravaillée avec différentes fenêtres et bénéficie d’un mode graphique amélioré ( la carte est présentée de manière insométrique ).
Le jeu s’enrichira plus tard d’une fonction multijoueur avec la Multiplayer Gold Edition, débloquant la possibilité de jouer à plusieurs par courriel, réseau ou internet.
L’accueil de la communauté est excellent et la durée de vie du jeu fût gigantesque, notamment grâce aux moding, certains fichiers du jeu,
Civilization II : Test of Time ( 1999 )
Cette extension reprend les mêmes principes que Civ II avec la grande différence que la fin classique de partie ne se produit qu’une fois l’an 3000 atteint.
L’interface de jeu voit l’apparition d’animations, de nouvelles fenêtres mais la disparition de certains éléments du jeu comme le conseil des ministres et la salle du trône.
Civilization III ( 2001 )
Après avoir fondé sa société de développement de jeux vidéo en 1996, nommée Firaxis, Sid Meier se lance avec l’aide de Jeff Briggs dans la suite de la reprise de sa saga légendaire Civilization. C’est ainsi que sort en 2001 Civilization III.
Les ajouts majeurs par rapport au second opus sont :
- La culture, produite par les bâtiments scientifiques, religieux, de loisirs et les merveilles, elle détermine la croissance de la zone d’influence des différentes villes servant ainsi de frontière.
- L’ajout de ressources stratégiques nécessaires à la construction d’unités ( du fer pour les épéistes par exemple ) et des ressources de luxe qui augmente la satisfaction de la population. Ces ressources circulent à l’intérieur d’un empire grâce aux routes commerciales qu’elles soient terrestres, maritimes ou aériennes.
- Les fleuves et rivières n’occupent plus des cases entières mais coulent en bordure de case
- Les civilisations se distinguent par 2 bonus propres à chacune d’entre elles.
- Les caravanes ont disparu, la gestion du commerce se fait uniquement par accord diplomatique.
- Les ouvriers construisent plus vite au fur et à mesure de l’avancement dans l’arbre technologique.
- Les conflits provoquent l’insatisfaction de la population pouvant mener à des insurrections dangereuses.
Pour cet opus et les suivants, la musique sera inspirée d’authentiques musiques anciennes en rapport avec la civilisation que vous jouez, c’est notamment le cas de l’une des musiques de l’époque antique, inspirée des Fragments instrumentaux de Contrapollinopolis.
Civilization III : Play the World ( 2002 )
L’ajout majeure de cette extension est le mode multijoueur, pour la première fois vous ne combattrez plus des civilisations gérées par l’IA mais vous pourrez enfin affronter vos amis en ligne !
En plus cet ajout majeur et inédit, cette extension propose 8 nouvelles civilisations ( Arabie, Carthage, Celtes, Corée, Espagne, Mongolie, Ottomans, Scandinavie ), 3 nouvelles merveilles, quelques nouveaux aménagements et unités.
Civilization III : Conquests ( 2003 )
N’avez vous jamais rêver de revivre les évênements de la chute de Rome ou de la Second Guerre Mondiale dans une partie de Civilization ? Civ III : Conquests vous offre cette possibilité à travers 9 scénarios historiques permettant au joueur de participer aux grandes heures de l’Histoire.
Les scénarios ne sont pas le seul ajout, le jeu s’enrichit énormément avec un rééquilibrage des civilisations déjà existantes, de nouvelles ressources, de nouvelles merveilles, de nouveaux bâtiments, de nouvelles unités qui sont propres à des civilisations, de nouveaux spécialistes.
L’ajout de la possibilité de remporter une victoire par régicide en tuant l’unité royale d’une civilisation pimente le gameplay, encore plus sachant que cette extension ajoute 2 niveaux de difficulté, plus difficiles que les niveaux préexistants.
Une extension très riche qui complète et agrémente tous les secteurs du jeu.
Civilization IV ( 2005 )
Chaque épisode apporte son lot de modifications à la licence, en plus d’une évolution graphique et cinématique le jeu s’enrichit :
- Comme l’indique avec fierté le site à l’époque, le nombre d’unités différentes, le nombre de musiques, de bâtiments, de ressources, de merveilles et d’améliorations du terrain double par rapport au précedent opus, ouvrant de nouvelles voies et stratégies tout en complexifiant et enrichissant le gameplay.
- Chaque merveille possède sa propre cinématique montrant succintement sa construction ( propre à cet opus, ces cinématiques sont magnifiques ), de plus de nombreuses vidéos sont ajoutées pour chaque civilisation, âge, technologie.
Tout comme son prédecesseur la bande son réunie des morceaux qui évoluent au fur et à mesure de la progression dans le jeu. Le thème principal du jeu, Baba Yetu, est un morceau chanté en swahili composé par Christoper Tin et interprété par la chorale Talisma A Cappella de l’université de Stanford. Le morceau a remporté plusieurs récompenses dont un Grammy Award.
Civilization IV : Warlords ( 2006 )
De nombreux ajouts mineurs, notamment 2 unités disponibles pour toutes les civilisations en début de partie ( le trirème et le trébuchet ). Chaque civilisation possède désormais un bâtiment propre à elle-même qui remplace un bâtiment existant en lui apportant des bonus supplémentaires ( par exemple l’odéon remplace le collisée pour les grecs, amplifiant ses bonus de culture et bonheur ). De nouveaux traits de civilisation voient le jour, permettant de nouvelles combinaisons et l’apparition de nouvelles civilisations ( Carthage, les Celtes, la Corée, les Ottomans, les Vikings, les Zoulous ) et de certaines merveilles ( La grand Muraille, le temple d’Artémis et l’universite de Sankoré ).
Le principal ajout de cette extension est l’apparition d’un système ‘ féodal ‘ de vassalité et de seigneurie. Une nouvelle unité, le seigneur de guerre permet d’améliorer vos unités ou les capacités de production d’unités d’une ville. Enfin une civilisation peut se déclarer vassale d’une civilisation maîtresse, cette dernière option le libre passage, 50% de la population et du territoire de son vassal pour le calcul des conditions de victoire, le contrôle des relations diplomatiques de son vassal. Tous les 10 tours le vassal peut renouveler ou défaire son voeu. De plus un vassal peut capituler, devenant ainsi un vassal définitif qui n’aura plus aucun contrôle sur son territoire.
C’est une extension a but essentiellement militaire et diplomatique.
Civilization IV : Beyond the Sword ( 2007 )
Bien plus conséquente que Warlords, l’extension Beyond the Sword introduit et complète de nombreux éléments, notamment sur les fins de parties.
Un nouveaux concept :
- Les sociétés commerciales au nombre de 7, assez tardive dans le jeu, elles ont un fonctionnement assez semblable à celui des religions. Chaque société commerciale demandee une ou plusieurs ressources en échange desquelles elle fournit des avantages diverses ( production, nourriture, recherche .. ). Elles ne peuvent être fondées que dans des villes possédant sur leur térritoire les ressources nécessaires à leur fonctionnement. De plus avec l’aide de personnages illustres vous pourrez créer dans une ville le siège social d’une société commerciale, cette ville reçoit alors de nouveaux bonus en fonction du nombre de ville abritant la dite société commerciale. Certaines doctrines comme le Nationalisme ou le Mercantillisme influent les sociétés commerciales.
Modification de concepts existants :
- L’espionnage devient une ressource comme la culture ou la recherche, vous pourrez l’assigner comme production d’une ville. Le joueur peut utiliser ces points d’espionnage pour voler des technologies, voir les informations des villes ennemies mais aussi influencer une civilisation via diverses missions comme voler de l’or ou empoissoner l’eau. De plus des espions illustres peuvent naître donnant accès à un bâtiment unique ( Scottland Yard ) ou à des super missions d’espionnage.
- La Victoire par Course à l’Espace retrouve sa gloire d’antan, c’est ainsi la première civilisation à atteindre Alpha Centauri qui remportera la victoire ( comme dans Civ et Civ II ). Ainsi des choix spécifiques à cette victoire permettrons à une civilisation ayant lancer sa conquête de l’espace peut être plus tardivement de gagner grâce à un vaisseau plus performant.
- Suite au rééquilibrage du jeu, l’expansion est plus handicapante et onéreuse, il devient de plus très difficile de coloniser un nouveau continent compte tenu des différents malus dus à la distance et l’entretien des voies maritimes. Cependant il est possible de créer un empire colonial avec une civilisation ‘mère’ et une civilisation ‘ fille’ qui nous offrira les bonus de ce nouveau continent. Attention toute fois à ne pas négliger les relations avec cette nouvelle civilisation, elle pourra en effet devenir indépendante et même hostile.
- Le jeu nous offre la possibilité de ‘ départ avancé ‘, vous commencerez ainsi plus tardivement avec une somme d’or vous permettant d’acheté ville, vision, unités et technologies. Cette nouvelle option est aussi bien valable en solo qu’en multijoueur.
Comme à chaque opus le jeu se voit doter de nouvelles unités ( au nombre de 25 ), merveilles; technologies et civilisations ( au nombre de 9 ) ainsi que de nouveaux scénarios ( au nombre de 11 ).
A ce jour l’extension la plus complète et riche, elle modifie de manière profonde et intéressante une grande partie du gameplay offrant ainsi au jeu la meilleure expérience de l’univers Civilization.
Civilization IV : Colonization ( 2008 )
Extension mineure et tout à fait dispensable, elle introduit de nouvelles civilisations qui sont des colonies historiques des civilisations de l’Ancien Monde ( Nouvelle Angleterre, Nouvelle France, Nouvelle Néerlande, Nouvelle Espagne ) ainsi que de nouvelles ressources et biens manufacturés symboles de l’époque de la colonisation ( le tabac, le coton, la canne à sucre … ).
Cette extension propose un contenu essentiellement historique.
Civilization V ( 2010 )
Comme à chaque opus Civ V apporte son lot de changements, malheureusement on remarquera plus de retraits que d’ajouts :
- Le système de grille est revu, les dalles du jeu auparavant carrées deviennent hexagonales permettant des développements tactiques plus poussés.
Screen 14 Civ V Map
- Les unités ne sont désormais plus superposables, chaque case ne peut alors abrité qu’une unité de combat et une unité civile, ceci évite les batailles inintérressantes des précedents épisodes où tout l’intérêt était de stacker le plus d’unités possibles. Cette évolution tactique va de paire avec une notion de bombardement permettant aux unités d’artillerie et à l’arc de frapper d’autres unités distantes de plusieurs cases.
- Les frontières sont fixes et ne peuvent être modifiées que par la conquète supprimant la notion d’absorption culturelle, qui faisait qu’une ‘ petite ‘ ville ennemie pouvaient être absorbée par votre empire si votre culture était dominante dans cette même ville.
- Au fur et à mesure de votre exploration de la carte vous rencontrerez des merveilles naturelles ( Eldorado, le Mont Fuji, la Grande barrière de corail .. ) conférant des bonus très importants lors de leur exploitation.
- De nombreuses ville Etat font leur apparition et avec elles une toute nouvelle branche de culture. Elles possédent leurs propres territoires, ressources, économies et forces militaires, il est possible de commercer, se lier d’amitié ou lier alliance avec elles nous conférant diverses bonus propres à chaque cité Etat. Vous avez aussi la possibilité de les combattre et les assiéger pour les rallier à votre empire. Nouvel élément de gameplay intéressant, elles peuvent fournir des avantages décisifs.
- Les barbares possédent désormais des villages qui sont le point de départ de leurs unités, leur procurant un bonus de défense.
- Suppression de la religion, l’espionnage.
Disponible sur Steam le jeu offre une possibilité de moding infinie appuyée grandement par la communauté. On verra notamment apparaître des mods nous proposant toutes les factions de licence comme Game of Thrones, le Seigneur des Anneaux ou Elder Scrolls.
Plus récemment le jeu a offert la possibilité de jouer sur écran tactile de manière fluide et agréable.
Civilization V : Gods&Kings ( 2012 )
Suite aux accueils mitigés voire négatifs du public et des critiques concernant Civilization V et aux diverses évolutions qu’il apportait, Firaxis fait marche arrière et réintègre avec cette extension de nombreux éléments qui avaient été otés comme les religions et l’espionnage.
De nouvelles civilisations, dirigeants et merveilles se rajoutent au contenu déjà titanesque offrant quelques modifications de gameplay. Cette extension voit aussi l’ajout des scénarios qui vous offrent la possibilité de revivre des épisodes clés de l’histoire comme la chute de rome ou la construction des pyramides.
Cette extension aura surtout pour but de contenter les fans et de les réconcilier avec ce 5ieme opus de la licence.
Civilization V : Brave New World ( 2013 )
Le monde évolue et notre société se mondialise de plus en plus, Civilization évolue en suivant cette tendance avec cette nouvelle extension. Brave New World introduit les idéologies, la victoire culturelle ( présente dans Civilization IV ) et le congrès mondial vous permettant de proposer ou d’imposer certains choix aux autres civilisations. L’aspect culturel se developpe via l’ajouts d’artistes, écrivains, musiciens et l’apparition de l’archéologie permettant d’excaver des artéfacts historiques que vous pourrez arborés dans différents bâtiments. De plus ces artéfacts participent au développement d’un nouvel aspect du jeu : le tourisme. Ce dernier permet au joueur d’étendre son influence sur toutes les civilisations et même à terme faire de sa civilisation celle qui dominera la culture mondiale.
De nouvelles civilisations, merveilles et unités sont encore ajoutées offrant plus d’une trentaines de civilisations jouable.
C’est une extension essentiellement diplomatique et culturelle.
Au final ce sont plus de 100 merveilles appartenant à 80 civilisations jouables qui sont disponibles à travers plus de 6000 ans d’histoire que la saga Civilization nous offre. Un gameplay riche et historique, accessible au plus grand nombre, permettant à tous de vivre sa vie de dirigeant comme dictateur, prophète ou conquérant en façonnant sa propre vision de l’Histoire. On nous parle de la violence dans les jeux vidéos mais Civilization offre parfois une alternative éducative et pacifique aux cours d’histoire que nous avons tous suivis.
Sid Meier’s : Alpha Centaury ( 1999 )
Dans Civilization vous pouvez envoyer un vaisseau spatial visiter Alpha Centauri pour remporter la victoire scientifique face à vos adversaires. Sid Meier’s Alpha Centaury est donc une sorte de suite à Civilization.
Pour l’histoire, le vaisseau de colonisation subit une avarie peu avant son arrivée obligeant les colons, jusqu’ici unis, à se diviser en sept factions rivales dont les idéologies et les capacités des dirigeants divergent. Chaque faction a alors pour but de quitter la planète Chiron sur laquelle le vaisseau s’est écrasé.
La partie se déroule comme dans un Civilization classique avec la différence que l’évolution commence en 2100 et les technologies et unités sont tirées d’un univers futuriste, science fiction notamment inspiré des romans d’Isaac Asimov et
Frank Herbert. Un des points forts de cet opus tiendra surtout dans la personnalisation des unités, décomposées en 4 parties ( châssis, moteur, modules, blindage ) vous pourrez créer les véhicules à votre envie et selon vos besoins.
D’une rare profondeur conceptuelle, le jeu traite des principes écologiques, du futur et de la survie de l’humanité ainsi que de la question de la exodiplomatie, le tout porté par une bande son et des vidéos toujours impéccables. Le jeu reçu un accueil critique très favorable mais les ventes restèrent assez discrètes.
Civilization : Beyond Earth ( 24 octobre 2014 )
La terre, berceau de l’humanité, est devenue trop petite pour les aspirations de l’homme, il se tourne alors vers les étoiles et décide de coloniser de nouvelles planètes.
Quel sera l’avenir de ses colons face aux autochtones aliens ou même à d’autres aliens venant eux-mêmes coloniser cette planète ?
Les autres
Il existe d’autres épisodes à la saga Civilization, on pourra citer Civilization : Revolution sorti en 2008 sur XboX 360, PS3 et Nintendo DS qui reprend de manière édulcorée les éléments de la série pour toucher le public console, ou Sid Meiers : Pirates sorti en 2004 sur PC qui transpose sous forme de jeu d’action / aventure l’univers de Civilization.
La concurrence
Le règne des 4X en tour par tour incarné par Master of Orion et la saga Civilization se termine à la fin des années 1990 où le marché est dominé par des STR en temps réel comme Starcraft, Command&Conquier, Total Annihilation. Les 4X se font alors très rare, surtout après les difficultés de développement et distribution qu’a connu Civilization III, les éditeurs sont alors réticents à investir dans le domaine des 4X. Malgré tout en 2003 et 2006, Stardock sort les 2 excellents Galactic Civilization, et en 2008, Ironclad Games sort Sins of Solar qui connaîtra 3 extensions. Ces 2 licences connaîtront un succès commercial et critique.
L’avênement des jeux indépendants au début des années 2010 voit le retour des 4X en tour par tour adaptés librement des licences existantes avec un succès plus ou moins grand.
Merci pour la lecture de ce dossier qui était préparer avec amour pour une saga d’exception qu’es Civilization.