Critique Livre – Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes
Bonjour à tous et attention les yeux ! Voici un livre comme on n’en fait plus, et c’est pour nous l’occasion de lui remettre un petit coup de projecteurs malgré la couche de poussière qu’il a depuis 1966, car il serait dommage de passer à coté d’un livre comme celui-ci.
« Des fleurs pour Algernon » par Daniel Keyes
Daniel Keyes est un écrivain et professeur d’anglais et de littérature aux Etats-Unis, il est né le 9 aout 1927 à Brooklyn et est toujours en vie actuellement. Il commence à écrire en 1966 en publiant « Des Fleurs pour Algernon » qui est véritablement le livre qui lui a permis de se faire un nom à l’internationale. En effet ce livre a été vendu à plus de 5 millions d’exemplaires à travers le monde. D’ailleurs le livre a été adapté avec le film « Charly » réalisé par Ralph Nelson en 1968.
Je parlais et je parlais, projetant hors de moi tous les doutes et les craintes qui montaient comme des bulles à la surface de mon esprit bouillonnant.
L’auteur nous emmène dans l’univers de Charlie Gordon, un simple d’esprit travaillant dans une boulangerie qui souhaite de tout cœur devenir intelligent et ainsi de pouvoir comprendre les choses du monde. Jusqu’au jour où tout bascule, des scientifiques lui proposent, après l’avoir analyser, d’augmenter son QI grâce à une opération au cerveau. Bien entendu Charlie accepte et c’est alors que commence sa métamorphose en homme intelligent. Son destin se liera à celui d’Algernon, une souris blanche, qui a subit avant lui la même opération destinant à augmenter son intelligence. Il découvre ainsi le monde et ses multiples facettes, il changera aussi de mentalité et de vision du monde qu’il avait jusqu’à le bouleverser des personnes qui lui sont proches ainsi que lui-même. Bien entendu tout n’est pas rose, et Charlie comprendra les conséquences de son opération et ce qu’il l’attend.
J’ai bien aimé une partie de la préface du livre qui à mon sens résume directement les deux étapes principales et assez complexes du livre : « Mais si l’on avait quelque bon sens, on se rappellerait que le vue peut être troublée de deux manières et pour deux causes : quand on passe de la lumière à l’obscurité, ou bien le contraire, de l’obscurité à la lumière. » Platon, la République
Au premier abord, j’étais assez hésitant à prendre ce livre, et puis petit à petit j’ai été impressionné par le talent d’écriture de cet écrivain, il mène avec brio son histoire, en racontant de façon si réaliste et précise les méandres de la vie d’un simple d’esprit qui passe en peu de temps pour un génie aux yeux de la société. La narration des stades de l’évolution de Gordon au niveau psychologique m’a bluffé, et les problèmes traités m’ont touchés et donc par là, m’ont fait réfléchir sur beaucoup de choses, notamment la place qu’ils occupent dans la société etc… Dans ce livre, l’auteur développe beaucoup de sujets et amène avec tact les lecteurs à réfléchir sur ceux-ci. Ce que j’ai aussi aimé, c’est le non-manichéisme dans l’histoire et c’est quelque chose que je recherche et apprécie dans les livres. Car (et vous le verrez surement si vous lisez le livre) c’est la façon dont l’auteur décrit les profondeurs de l’être humain, dans l’histoire, il n’y a ni bons, ni méchants, uniquement des être humains dont les complexités intérieures ne peuvent se limiter à ses deux seuls arguments.
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