Avis MMO – WildStar, let’s go Cupcake !
En 2007, Ncsoft annonce le développement d’un nouvel MMO avec la collaboration de Carbine Studios, comptant dans ses rangs 17 anciens employés de Blizzard Entertainment ayant travaillé sur WoW. Un programme alléchant qui mettra 4 ans pour voir effectivement le jour avec une annonce officielle lors de Gamescom 2011 à Cologne. Après 1 an de beta test, le jeu sort enfin le 3 juin 2014, avec de nombreuses promesses notamment concernant le PvE HL avec le retour des raids 20/40.
Let’s go cupcake.
Parlons tout d’abord de la bêta. N’ayant pas eu pour projet dans un premier temps de m’investir dans le jeu, je n’ai eu accès à la bêta que lors de ma précommande, je fus donc limité au niveau 17 sur celle ci. J’ai donc pu testé les 4 zones de départ, 2 pour chaque faction, quelques classes et vocations. L’expérience ne fut pas des plus agréables, Varicelle, l’une des premières zones, fut une expérience plutôt désagréable, quêtes sans suite logique et souvent inintéressantes, basées essentiellement sur un grinding de nombreux monstres. L’ambiance séduisante surtout portée par son fond sonore et la difficulté assez élevée des combats mais surtout les promesses d’un PvE Hl de haut niveau sont les éléments qui me poussèrent à continuer l’expérience malgré mes réticences suite à la bêta.
Nexus : une planète inconnue … qui le restera
A la base de tout MMO, il y une histoire, dans Wildstar tout tourne autour de Nexus, planète nouvellement redécouverte où la civilisation disparue des Eldans avait élu domicile. Qui dit nouvelle planète dit guerre de colonisation, elle oppose ici le Dominion, faction dirigée par l’Empereur qui représente l’ordre établi qui dirige la majeure partie de l’univers connu, face eux les Exilés, regroupant des mercenaires, réfugiés et exilés vouant une haine commune à leurs oppresseurs du Dominion.
C’est à peu près tout ce qu’on saura sur la guerre menée entre les 2 factions.
Malheureusement les quêtes se cantineront ici à leur fonction d’outil pour progresser en niveau et en équipement et rien d’autre ne nous éclairera sur le background à part les infochrons et les livres dissimulés dans le monde, que bien sûr très peu d’entre nous liront. L’histoire de Nexus reste donc TRES obscur pendant très longtemps jusqu’à ce que Drusera se manifeste à nous ( aux alentours du niveau 35 ) pour enfin nous donner quelques éléments concernant la Souillure et la fameuse Entité qui hante les dernières zones. Ces quêtes sont les seuls qui réveilleront chez le joueur un sentiment d’implication et d’utilité dans le jeu, les autres ayant un intérêt quasi nul.
Je génocide, tu génocides, il génocide ……
Revenons en quête en elles-mêmes, si on excepte Ellevar, qui pour ma part est totalement ratée au niveau de l’enchaînement des quêtes, elles suivent toutes le même schéma : lieu remarquable, quête autour du lieu remarquable, aller à un autre lieu remarquable, ce qui donne un ensemble qui s’enchaîne plutôt bien, le joueur étant rarement perdu dans ses suites de quêtes. Les quêtes dans leur forme sont pour la plupart des quêtes de ‘ monster bashing ‘, l’astuce de Carbine a été de remplacé un compteur numérique par une progression en pourcentage donnant moins l’impression de passer sa vie à accomplir des génocides de toutes les espèces peuplant les différentes régions, malheureusement on s’ennuie très très rapidement et cette astuce ne suffit pas à éliminer l’impression de basher en permanence sans but ni intérêt.
Au final, les quêtes aussi bien dans leur forme que dans leur contenu sont inintéressantes et insipides, lassant le joueur très rapidement, et rendant la phase de pexing incroyablement longue et rébarbative. Wildstar a fait le choix de privilégier le PvE HL, donc de débloquer un grand choix de contenu au niveau 50 ( niveau maximal ), mais cette longue phase de pexing ennuyante était totalement dispensable pour éviter de rebuter les moins motivés.
Parlons un peu des vocations, au nombre de 4, colon, scientifique, explorateur, soldat, elles sont un ajout vous permettant d’apporter un peu plus de personnalisation à votre personnage. Encore raté de ce côté là puisqu’elles sont étonnement déséquilibrée en terme d’intérêt et difficulté. Le colon s’avère être le plus utile ET facile, puisqu’il construit toute sorte de bâtiment utiles en terme de buffs et de facilités ( aeroflux, vaisseau, camp … ) un peu partout dans les zones de pex, le scientifique peut quand invoquer les joueurs de son groupe à lui-même ( un peu comme les démonistes dans WoW ) ou invoquer un portail pour la capitale ( comme les mages dans WoW ), leurs quêtes sont assez difficiles à dénicher mais leur réalisation est rapide puisque la plupart du temps elles se cantonnent à analyser des monstres. Les 2 dernières sont assez bien résumée par leur nom, le soldat aura une pléthore de monstres à tuer et l’explorateur devra découvrir les zones dans leur entier, donnant parfois accès à des zones cachées des autres professions.
Une inégalité frappante, que certains déplorent surtout qu’il est impossible de changer de profession pour le moment.
On n’avait pas le Chua ….
Parlons un peu de l’ambiance, Wildstar se la joue carrément cartoon, aussi bien dans les graphismes que dans le ton des différents pnj que vous rencontrerez. L’humour est omniprésent, et parfois même écrasant, le dosage en est malheureusement mal équilibré, souvent rigolo et marrant les pnj et certaines quêtes vous feront rire … la première fois, mais à entendre 100 fois la même blague on en devient vite lasser voire énerver, qui n’a pas eu envie de faire taire ce taxi … Les graphismes sont très bien réussis, on se retrouve plonger dans un univers cartoon assez proche de celui de Pixar avec certain Pnj rappelant nos personnages préférés, encore une fois malheureusement cette beauté du jeu se paie par une fluidité désastreuse sur les petites machines, la configuration recommandée est à peine suffisante pour faire tourner le jeu de manière fluide en qualité basse, qualité qui nous offre une expérience de jeu assez moche. De plus, beaucoup sont obligé de lancer le jeu en directx9 pour éviter les lags /freeze réduisant encore la qualité de l’expérience visuelle. Carbine devrait revoir un peu l’optimisation de son jeu pour que ceux possédant des machines moyennes puissent profiter à la fois du contenu et du visuel.
Oh des zones rouges …
Wildstar se veut hardcore au niveau de son PvE surtout HL, alors que toutes les autres parties du jeu sont pour moi soit bâclées soit ennuyeuses soit carrément ratée, cette partie semble tenir ses engagements et même les dépasser. Des les premiers niveaux le système de télégraphes ( schémas apparaissant en rouge au sol, nous indiquant les zones de dégâts et la progression d’incantation des monstres et ennemis ) s’avèrent très réactif et dynamique mais aussi particulièrement punitif, on doit esquiver les dégâts. Plus tard on accède à 2 types de contenu de groupe, les aventures, petit donjon en forme de ‘ livre dont vous êtes le héro ‘ avec une grande combinaison de chemin et histoire possible et les donjons à proprement parler, au nombre de 4, le tout existant en mode vétéran pour les personnages de niveau maximal.
Les aventures sont relativement simple et donne à tout à chacun l’occasion de s’équiper et de s’amuser, les histoires variées offrent à ce contenu une durée quasi illimitée, même la plupart des gens préféreront les chemins les plus simples ou rapides.
Les donjons quant à eux donnent le ton, difficiles dès le début, avec une difficulté croissante au fur et à mesure de l’instance. Wildstar était attendu sur ce contenu et il ne déçoit pas, loin de là. Les récompenses sont à la hauteur du défit.
Je ne parlerai pas ici des raids, n’ayant pas encore eu l’occasion de les tester, mais les 2 raids, 20 et 40, sont apparemment un gros morceau du contenu demandant une organisation et une coordination rappelant la belle époque des raids et MMO hardcore. On peut déjà en avoir un avant-goût avec une quête d’accès au raid 20, qui demande une guilde, du farm, du temps et une maîtrise du contenu instance et aventure.
Wildstar tient ses promesses de hardcore playing, peut être un peu trop. On se dispenserait très bien de cette longue phase de pexing inutile et rébarbative pour attaquer directement le contenu de plus haut niveau qui est la véritable force du jeu. Wildstar se présente comme un gâteau difforme et nauséabond mais au goût exquis, si on force un peu à aller plus loin on est ravi et comblé.
Site officiel: http://www.wildstar-online.com/fr/
[button color= »red » size= »medium » link= »http://www.amazon.fr/gp/product/B00HQYFX4Q/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1642&creative=19458&creativeASIN=B00HQYFX4Q&linkCode=as2&tag=jihnkfr-21″ target= »blank » ]ACHETER LE JEU[/button]